La panoplie des associations d’aide à l’alyah semble se multiplier comme les escargots après l’orage. Si tous offrent des infos, des conseils, voire des prestations, aucun n’a encore réuni tous ces services autour du thème de l’accès à l’emploi en Israël après l’alyah. Aucun ? Non ! Un organisme, qui résiste encore et toujours aux idées préconçues a décidé de relever le défi, à pleine vitesse. Vous l’avez compris, il s’agit du HUB de l’emploi de Qualita. Le pilote de ce bolide, Eliaou Zenou, explique à Alyah.fr l’évolution du rapport des candidats à l’Alyah – et des Olim – au travail. Et surtout, comment le HUB compte les guider sur les routes sinueuses du travail en Israël.
Comment a germé l’idée du Hub de l’emploi en Israël ?
Eliahou Zenou : Dans sa conception, Qualita n’a pas pour vocation de diriger des programmes d’Alyah. Ses objectifs initiaux consistent à soutenir, à encadrer et à professionnaliser les associations d’aide à l’Alyah.
Ainsi qu’à exercer des activités de lobbying auprès des institutions israéliennes pour faciliter l’alyah et l’intégration des juifs francophone en Israël.
Nous avons décidé de créer le Hub de l’emploi Qualita car nous avons décelé un manque flagrant dans les services à l’emploi proposés traditionnellement aux Olim. Les résultats étaient largement insuffisants pour les demandeurs d’emploi, qu’ils soient nouveaux immigrants, ou même installés en Israël depuis plusieurs années.
De plus, la plupart services à l’emploi étaient fractionnés. Certains s’occupaient d’orientation, d’autres de proposition d’offres d’emploi en Israël, d’autres encore de formation aux spécificités du marché de l’emploi israélien. En créant le Hub de l’emploi, nous avons concentrés tous ces services, mis une adresse unique à disposition des Olim francophones.
Les bureaux du Hub de l’emploi à Jérusalem
La question de l’emploi conditionne-t-elle à ce point la réussite de l’Alyah ?
La situation de l’alyah en provenance de France et des pays francophones a énormément évolué ces 20 dernières années.
Au cours des années 2000, la révolution d’Internet a facilité le travail à distance et l’émergence de call center. Et par conséquent cette possibilité de continuer à travailler avec la France malgré la montée en Israël a contribué à la baisse du taux de retours en France. Bien que toute Yerida (départ d’Israël) soit difficile à accepter, les chiffres sont corrects parce que les Olim peuvent continuer à bosser même à distance, en call center, ou même parfois en multipliant les allers retours entre Israël et la France. La fameuse « Alyah Boeing ».
Mais les choses ont évolué depuis.
Qu’est ce qui a changé dans le rapport des Olim au travail en Israël ?
Aujourd’hui, les candidats à l’Alyah ne veulent plus sacrifier une carrière professionnelle démarrée ou bien entamée en France. De plus, les olim commencent à saturer de la vente par téléphone.
De façon générale, l’alyah française est plus mûre pour l’intégration. Les candidats à l’emploi sont prêts à faire des efforts pour s’intégrer à la société israélienne ; à franchir l’obstacle de l’hébreu, à bosser dans des entreprises israéliennes… à ne plus se limiter à la bulle franco française.
Avant le Hub, quand les Olim initiaient un processus de recherche d’emploi en Israël, ils étaient balancés d’un bureau à l’autre, d’une association à l’autre, parfois sans solution concrète, souvent sans suivi.
Cette volonté de réunir les services d’accompagnement à l’emploi en Israël et de fournir des résultats a débouché sur la fondation du Hub de l’emploi : une solution globale, sans distinction d’âge ou de profils de candidats. Il est en effet plus facile de trouver des solutions pour un candidat jeune et diplômé que pour un senior sans qualification. Au Hub de l’emploi, nous accompagnons tous les profils, sans distinction.
La team du Hub Emploi Qualita avec Nathan Sharanski
Ton parcours, de l’alyah jusqu’à la tête du HUB de l’emploi ?
Lors de mon alyah de Marseille, il y a 17 ans, j’ai suivi un programme d’intégration du Bné Akiva – Yechiva Kibboutz. J’ai ensuite effectué mon service militaire dans Tsahal, et me suis engagé pour une première mission à l’Agence Juive en France dans le cadre du programme Maha’l. De retour en Israël, une fois mon diplôme d’économie logistique de l’université de Bar Ilan acquis, j’ai commencé à travailler pour la Havaya Israélite, filiale de l’agence juive spécialisée dans le tourisme éducatif.
Au terme de cette expérience, on m’a proposé de partir en délégation pour l’Agence juive à Paris. J’y ai passé 5 ans, en tant que responsable des programmes étudiants (Massa et Alyah), puis en tant que directeur du département de l’Alyah de France.
Pourquoi t’investir dans le projet du HUB de l’emploi en Israël ?
Je souhaitais mettre mon expérience de l’Alyah au service d’un projet d’envergure en Israël.
Eliaou Zenou, directeur du Hub de l’emploi Qualita
Qualita proposait un projet passionnant, visionnaire, complètement inédit. Pour monter un tel projet et en assurer le succès, il est nécessaire de s’en donner les moyens. Et Qualita, par son investissement, permettait de faire les choses en grand. De s’occuper de tous les profils, sans distinction. D’instaurer une dynamique au sein de la communauté francophone. De créer des partenariats avec les acteurs institutionnels et économiques d’Israël – nous travaillons d’ailleurs en étroite collaboration avec la mairie de Jérusalem et le Keren Adelis. En un mot, d’obtenir des résultats concrets.
A tel point que ce modèle du Hub de l’emploi imaginé par Qualita est actuellement observé à la loupe par les mairies et les ministères israéliens dédiés à l’Alyah et l’intégration dans le but de le décliner dans d’autres villes, mais aussi dans d’autres langues.
Pour rendre l’Alyah des juifs du monde entier efficace, au moins sur le plan professionnel.
Pour toutes vos questions sur l’emploi en Israël :
HUB de l’emploi Qualita
www.hub-emploi.org.il/
10, rehov Harav Agan, Jérusalem
emploi@qualita.org.il
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