Cette idée exprimée dans le Talmud à la fin du Traité de Sota ne fait que renforcer la difficulté que je ressens pour écrire ce message, et aussi pourquoi cela m’a pris tant de temps à le faire.
Ces dernières semaines ont été bien plus agitées que de coutume. On aurait voulu attribuer tous ces évènements uniquement à la période des trois semaines séparant le 17 Tamouz de Tich’a béAv, mais nous sentons bien qu’il y a autre chose. Bien ? Moins bien ? D. nous en dira plus à travers l’avenir. Mais cet avenir sera fait de ce que nous-mêmes en ferons. Comme d’habitude.
Un juif poignardé par un juif à Jérusalem !
C’est un des enseignements, en tout cas, que nous nous devons de tirer de ce jour de Tich’a béAv.
Tellement de choses, par où commencer ? Par le plus grave : un Juif poignarde un autre Juif en pleine rue au cœur de Jérusalem. Acte révoltant, odieux, déplorable, condamnable sous toutes ses formes. Et peu importe l’âge de la personne assassinée, peu importe si c’est une fille ou un garçon. Nul ne peut s’approprier les prérogatives de la justice, ni aujourd’hui, ni en temps de Sanhédrine. Le meurtrier sera jugé et ira en prison, mais nul ne pourra réparer l’incommensurable dommage causé au Peuple Juif et à la société israélienne.
Gay Pride à Jérusalem
Cependant il ne faut pas laisser la tristesse et la colère nous aveugler. Organiser une gay-pride (pardonnez-moi d’user de ce terme impur mais c’est nécessaire pour la suite) en plein cœur de Jérusalem reste une abomination de par les idées, en plus des images affreuses qu’elle donne, qu’elle véhicule.
Malgré tout ce que certains incultes peuvent crier sur tous les toits, au nom de je ne sais quelle liberté ou érudition qu’ils n’ont pas du tout, la Torah interdit formellement ces comportements contre-nature, inutile de tergiverser. Je précise que cela ne vient en rien, bien entendu, justifier en quoi que ce soit le meurtre perpétré. Mais il est important et nécessaire de soulever indépendamment la problématique de la banalisation de cette manifestation et de tout ce courant de façon générale.
Les victimes arabes de l’incendie criminel
En parallèle nous apprenons la mort d’un bébé arabe dans un incendie criminel. La presse et les medias se sont empressés de décréter qu’il s’agissait d’un acte de terrorisme juif. A l’heure d’aujourd’hui personne ne sait qui a mit le feu à cette maison en y jetant un cocktail Molotov.
Nous espérons ne pas apprendre qu’il s’agisse d’un Juif. Mais, quoi qu’il en soit, le verdict est tombé et le ministre de la défense a déjà autorisé à la police et l’armée à procéder à des arrestations arbitraires. Où va-t-on ? Jusqu’où iront-ils ?
Hier soir encore une jeune femme au volant à Jérusalem agressée au cocktail Molotov. Là, comme par un coup de baguette magique, plus personne ne crie au terrorisme et plus personne n’en est outré … passons …
Décés du professeur Benjamin Gross
Et tant d’autres évènements qui se succèdent, de quoi devenir fou ! Et pour “couronner” le tout, le décès du professeur Benjamin Gross hier, ce qui m’a de suite rappelé le fameux passage du Talmud (Traité de Mo’ed Katan 28a) qui déclare que la mort des Tsadikims vient expier les fautes de la génération. De quoi réfléchir pour toute une génération …
Comme je l’ai dit hier à quelqu’un qui ne le connaissait que par ses livres, le professeur Gross za”l était, avec le Rav Eliahou Zini, le dernier héritier du prestigieux judaïsme français d’après-guerre, et de la même école de laquelle étaient issues tant de sommités comme le Rav Léon Askénazi (Manitou), professeur André Neher ou encore Emmanuel Levinas. Indéniablement un des maîtres de la génération qui s’en retourne au Créateur. Téhi nafcho tséroura bitsror ha’haïm amen.
N’oublions pas de voir le bien en Israël
L’époque que vivons est démentielle, mais n’oublions pas de voir les bonnes et belles choses qui existent autour de nous, particulièrement en Eretz Israël. Ne nous laissons pas aller ni à la haine, ni à la colère et encore moins au désespoir. Mais ne cessons jamais de combattre le Mal et faire triompher le Bien. A l’approche du mois de Eloul, le mois de la Téchouva, c’est le moment pour tous de faire un pas vers D. afin qu’Il nous ramène vers Lui (Midrach Chir haChirim Rabba), et de rapprocher le Peuple Juif tout autour de nous vers D., vers la Torah et vers Eretz Israël.
Kol Touv à tous et Bessorot Tovot !
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