
Ce témoignage–portrait d’Eliora rédigé avec talent par Raphael Aouate, démontre une fois de plus que la ‘Alyah permet à beaucoup d’olim francophones de réussir dans tous les domaines y compris dans les domaines artistiques tout en mettant en évidence la contribution de la ‘alyah francophone à la créativité d’Israël.

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Ce témoignage–portrait d’Eliora rédigé avec talent par Raphael Aouate, démontre une fois de plus que la ‘Alyah permet à beaucoup d’olim francophones de réussir dans tous les domaines y compris dans les domaines artistiques tout en mettant en évidence la contribution de la ‘alyah francophone à la créativité d’Israël.
Finalement, presque tout commence avec la lumière (3) : de l’obscurité originelle à la lumière divine, de l’ombre à la lumière, bien souvent. Il en va ainsi de cette jeune femme, Eliora Efrati, dont le travail de photographie est très prometteur.
Rien d’étonnant finalement, cat peut-être que tout est inscrit dans son nom, comme le rappelle la tradition juive. L’homme porte dans son nom, les grandes lignes de son destin, parait-il.
Pour ce qui concerne notre jeune photographe, cette idée fait résonnance : Eliora est un prénom hébraïque que l’on peut décomposer en deux ELI ou ELAÏ et ORA. Si l’on traduit ces deux mots, nous obtenons ELI, mon Dieu, ou ELAÏ, vers moi(ou à moi) et ORA, qui signifie la lumière.
Ci-dessous un autoportrait d’art.

Bref, le programme est clair : à moi la lumière, et notre Eliora est donc partie en quête de cette lumière …
« Tout est venu de mon père finalement, cette passion de la photographie. Avec même, un souvenir très vivace en moi, depuis toute petite. Il y a comme une légende familiale (bien vraie en tout cas) qui m’a marqué, depuis que je l’ai entendue de la bouche de mon père. Car mon père a toujours photographié, tout le temps, tout le monde, sans en faire pourtant son métier. Je me souviens donc d’une anecdote qu’il nous avait racontée et qui est restée gravée dans ma mémoire. C’est sans doute cette histoire qui a tout déclenché en moi.
Mon père nous a raconté un jour les circonstances de sa toute première photo : “ma grand-mère venait de s’éteindre, elle était allongée et j’ai voulu la photographier, une dernière fois, en noir et blanc. Et au moment où j’ai pris la photo, un rayon de lumière est venu éclairer son corps”, nous disait-il. C’est un moment de beauté, pure, rare, et surtout complètement inattendu en de telles circonstances. Ce qui a marqué mon père m’a moi aussi définitivement marqué je pense …”
“Je peux donc dire que mon premier et véritable professeur dans ce domaine de la photographie a toujours été mon père. Il m’a montré l’art des contrastes, du jeu entre ombre et lumière, très souvent en noir et blanc d’ailleurs. Il avait sa chambre obscure pour développer les photos…”

Pour décrire Eliora Efrati, cette jeune femme de 26 ans, nous dirons qu’elle a fait son Alyah il y a près de 10 ans, s’est installée dans un Yichouv au nord de Jérusalem, appelé Ofra(5), avec ses parents.
Aujourd’hui, Eliora photographie, grâce au bouche à oreille extrêmement positif quant à son travail.
« Je photographie et c’est pour moi une satisfaction personnelle, que j’essaie de faire partager au plus grand nombre. La photographie est pour moi un plaisir, avant tout, et en même temps un mystère. Je suis à l’affut, j’attends le moment où je vais cliquer sur le bouton et à ce moment, c’est totalement magique. Quand je découvre moi-même le résultat ».
Quand on parle avec Eliora, on est frappé par sa modestie, comme si elle était la première étonnée de son (grand) talent. On est également frappé par sa pudeur naturelle et l’on comprend assez vite qu’Eliora est une femme qui s’exprime davantage par son appareil photo, par l’image et la représentation, que par les mots. Ce qui pourrait ressembler, a priori, à une faiblesse est ainsi devenu un atout et le moteur numéro un de son art : « J’aime observer et restituer mes sentiments, mes impressions, mon ressenti, mais tout cela par une photo. Et bien souvent, ce désir passe par la spontanéité ».

Eliora est une personne spontanée, qui semble très peu calculer, et cela se ressent dans ses photographies : « Je suis un peu un “radar”, se plait-elle à dire, « j’aime observer, et très vite, improviser, capter ce que je vois. J’avoue ne pas trop aimer préparer, planifier, calculer ce que je vais photographier, sauf bien sûr si on me le demande ou si on me contacte spécifiquement pour un type de photos précis, là je m’incline devant la commande ».

On l’aura compris, Eliora est une grande sensible et cette sensibilité même conditionne son art.
« Avant de prendre une photo, il faut que je sois motivée par une pulsion, une envie d’appuyer sur le bouton, c’est mon adrénaline à moi, et c’est ce qui me permet d’avancer. … ».
Je lui pose alors cette question, si attendue et si incontournable à la fois. « Que représentent pour vous les commentaires des gens ? Elle me répond naturellement : « J’avoue me placer dans une position presque paradoxale, à savoir qu’à la fois, les commentaires sont essentiels et me nourrissent beaucoup, ils m’aident énormément dans mon parcours. Les commentaires sont très importants pour moi. Même si dans le même temps, j’ai un peu de mal avec les critiques. Non pas par orgueil ou par prétention mais parce que je pense qu’un artiste quel qu’il soit s’exprime de la manière dont il le ressent lui-même. Il est donc impossible de dire à un artiste : pourquoi as-tu fait ça plutôt que ça ? C’est presque absurde. Ma devise est donc “à chacun son art”, et c’est à mon avis une question de respect. Lorsqu’un artiste exerce son art, il s’exprime de la manière dont il le sent et ce serait presque indécent de le lui reprocher ou de lui demander de faire autrement ».

Beaucoup de personnes qui ont eu la chance de voir les photos d’Eliora sont frappées par sa faculté à photographier les visages. « Effectivement, je dois avouer que c’est ce que je préfère. J’aime moins capter les décors naturels par exemple, je préfère largement l’humain, le visage et en particulier les yeux. C’est pour cela que mes « modèles » préférés sont les personnes mures ou âgées car il y a dans leurs visages des livres et des livres, des histoires qui se racontent, c’est tellement beau et émouvant à restituer(4) »

Mais la modestie naturelle d’Eliora lui fait presque oublier un « détail » pourtant majeur : elle a eu le privilège de devenir la photographe quasi officielle du chanteur israélien Amir(5), célèbre notamment pour son beau parcours dans l’émission de TV française The Voice. Quand on aborde ce sujet, elle garde son sang-froid et ne semble pas vouloir s’en glorifier outre mesure, même si elle en est très fière : « C’est vrai qu’un concours de circonstance a voulu que je devienne sa photographe. L’avantage est que ça m’a apporté beaucoup de confiance en moi, de reconnaissance sur mon travail et m’a ouvert des portes aussi, Dieu merci ».
Ci-dessous une photo d’Amir Haddad prise par Eliora.

Je conclus en lui demandant : quel est votre objectif (sans jeu de mots bien sûr), votre ambition ? Et sa réponse fuse, tellement en adéquation avec ce qu’elle est : simple et humble : « Vous savez, tout dépend du public(6), c’est lui qui me fait, c’est lui qui me crée, c’est le public qui me contacte pour un travail, c’est lui qui juge, qui aimera ou pas. Je dépends un peu de tout cela. Mais en tout cas, je reçois beaucoup du public, c’est l’essentiel», conclut-elle par un sourire.
Raphael Aouate
Vous pouvez contacter Eliora ou la féliciter depuis son profil ICI
Notice Explicative d’Ezra
Alyah familiale par étapes à 16 ans (1)
Eliora est montée en Israël avant ses parents; ces derniers l’ont rejointe 1an plus tard; puis ce fut le tour quelques années plus tard de son frère et de son épouse; plus tard ce fut le tour de sa grand- mère de 90ans …et après il y a eu le 3/4 de sa communauté qui les a suivi et qui s’est installé à HAR HOMA(2) à Jérusalem. C’est ce type d’ Alyah “par étapes” que nous recommandons de choisir.
HAR HOMA (2) : Quartier de Jérusalem relativement proche de Beit Léhém .Le nom “Har Homa” (Mont de la Muraille) fait référence à une muraille bâtie par les Romains qui faisait partie d’une église byzantine que les forces du Palmach en position au kibboutz Ramat Rahel durant les combats de la guerre d’indépendance voyaient de loin. Aujourd’hui vivent à Har Homa 25,000 hab.

…presque tout commence avec la lumière (3) : Le texte de la création du monde commence par la création de la lumière et la distinction entre lumière et ténèbres et la sortie de l’univers de l’état de tohu-bohu dans lequel il était avant la création de la lumière. D’où l’importance dans le système de valeurs israélo –judaïque de la lumière et la multitude des prénoms israéliens composés à partir de OR (Lumière) : Lior, Liorah, Ora, Elior, Orit, Oriyah, ou encore Ouri, Ouriya…
…car il y a dans leurs visages des livres et des livres, des histoires qui se racontent, c’est tellement beau et émouvant à restituer(4): le portrait qui illustre cette affirmation est celui d’une personne âgée décédée une semaine après la photo! La famille a remercié chaleureusement Eliora de leur avoir laissé un si beau souvenir.
‘Ofra(5), est une petite agglomération urbaine à 20 km au Nord de Jerusalem où vivent 650 familles. Le nom de cette agglomération a été choisi en référence à un village du territoire de la Tribu de Benjamin.

…chanteur israélien Amir(3), célèbre notamment pour son beau parcours dans
l’émission de TV française The Voice: Amir a atteint la finale de la célèbre compétition. Chanteur heureux, le garçon de 30 ans a épousé sa petite amie, Lital, à Tel Aviv le 7 juillet dernier. Amir va sortir un album début 15 février – Eliora a déjà entendu ces premières chansons : ça va être un carton!
…tout dépend du public(6): Si vous souhaitez demander à Eliora d’utiliser ses talents de photographe d’art sachant capter avec bonheur les situations telles que mariages, bat-mitzwot, bar mitzwot, anniversaires, rencontres familiales, etc. ci-dessous sa carte de visite.

Pour voir d’autres photos d’art d’Eliora: entrez ICI
Commentaires d’Ezra le 16.12.14
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